La souplesse est égal à la performance

Si la crise actuelle a bien révélé une chose dans nos entreprises c’est que le manque de souplesse que l’on peut avoir se paie aujourd’hui très cher. Cela peut concerner notre organisation et nos process, notre management, les façons de faire de nos collaborateurs, notre marketing, prospection…

Que signifie réellement mettre de la souplesse dans son entreprise ?

La mise au télétravail en est le bon exemple. De nombreuses entreprises avaient un mode unique de fonctionnement et/ou travailler avec des dossiers papiers, des logiciels internes uniquement… Celles-ci, après plus de trois semaines de confinement, ne sont toujours pas capables de fonctionner en télétravail. Cela représente un arrêt partiel ou total d’activité alors qu’il aurait pu en être autrement.

La politique commerciale également : beaucoup se concentrent sur une ou deux actions principales. Le marketing évolue de jour en jour, il est important de se former continuellement et de tester constamment de nouvelles actions commerciales. Si les personnes en charge de cette tâche ne sont pas habituées à cette façon de faire alors, en ce moment, elles sont tout simplement paralysées.

Un client me disait il y a quelques jours que sa prospection reposait uniquement sur les évènements de type salons. Après 1 heure de brainstorming nous avons eu 5 idées de prospection à mettre en place dès à présent. Il a vu à quel point c’était dangereux de ne pas avoir mis en place plusieurs actions il y a des années.

De la même façon que l’on conseille de pas mettre tous ses oeufs dans le même panier en matière d’investissement, on ne doit pas reposer toute sa stratégie sur le fonctionnement d’un outil, la mise en place d’une seule politique commerciale, ou encore, la nécessité d’une personne en particulier.

Concrètement, mettre de la souplesse dans son entreprise c’est faire en sorte que personne ne soit indispensable, que les collaborateurs soient curieux et aiment toujours apprendre et se former, que le coeur de métier peut se faire via différents outils, que les collaborateurs aient une capacité à s’adapter à de nouveaux outils et enfin, que le chef d’entreprise soit un exemple dans tout cela.

Assouplir son entreprise ne veut pas dire être moins rigoureux

L’idée n’est pas qu’il faille supprimer les process ou supprimer l’attribution de rôle strict aux collaborateurs mais que dans les process, des scénarios d’imprévus ou de dysfonctionnements d’outils soient prévus.

Les mots d’ordre sont réactivité et autonomie.

Plus les structures sont grandes et plus cela est compliqué, mais pourtant, c’est possible. Le bon réflexe est de toujours se demander comment est-ce que l’on peut faire différemment ce que l’on fait déjà. De cette façon, le cerveau est entrainé à rebondir, à être créatif et à prévoir les changements.

D’ailleurs, dans les sessions de consulting c’est souvent ce que nous faisons : des simulations de perturbations du marché pour voir les failles dans l’organisation afin, ensuite, d’amener de la souplesse là où c’est nécessaire.

Nous sommes en train de vivre un réel challenge socio-économique et nous ne savons pas quand ou même si, la situation reviendra à la normale.

D’aucuns disent qu’il faut faire le deuil de notre vie d’avant car, après cette crise, plus rien ne sera pareil.

Conclusion : les mesures que l’on prend aujourd’hui ne doivent pas être des pansements. Nous devons revoir nos façons de faire pour être capables de s’adapter aux exigences du marché de demain.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *